BOURGOIN COGNAC

BOURGOIN COGNAC, LA NOUVELLE VAGUE
De la transparence à outrance, une approche viti-vinicole naturelle et un soupçon d’innovation. C’est ce que proposent quelques vignerons d’une nouvelle génération de l’aire d’appellation cognac, dont Frédéric Bourgoin. Belle rencontre en charente orientale à 9km à l’ouest d’Angoulême.
LA FAMILLE AU COEUR
Frédéric Bourgoin, fondateur de la maison de cognac éponyme, connaît bien la martingale. Quatre générations de vignerons se sont succédées avant lui sur la ferme familiale situé au cœur du petit village de Tarsac en Charente. Ici le terroir n’est pas un vain mot et le jeune vigneron sait que le cognac se fait avant tout à la vigne. Depuis 2016, la plus jeune des maisons de cognac propose des eaux-de-vie atypiques autant sur le fond que sur la forme. À la clef une vision directrice : réconcilier les français(es) avec le cognac. Le cognac, spiritueux désuet relégué au rang des digestifs poussiéreux en son pays natal. Le secret du vigneron ? Une approche viti-vinicole naturelle, de la transparence à outrance, et un soupçon d’innovation dans le cadre de l’AOC.
LÉGITIMITÉ : LE SANG, LE TEMPS ET L’ESPACE
Le domaine familial porte le nom Bourgoin depuis 1930 et s’étends aujourd’hui uniquement sur des sous-sols du Crétacée (datation de -145 à -66 millions d’années). « Nous cultivons, vinifions, distillons et vieillissons toujours nos eaux-de-vie principalement pour nos partenaires négociants historiques de la place de Cognac. Le récent embouteillage en mon nom propre a pour objectif de répartir le risque économique en termes de débouchés pour mon vignoble de 24ha, mais Bourgoin Cognac c’est avant tout une prise de parole vigneronne et un laboratoire d’idées. Je me dédie quasi exclusivement (à 98%) à la belle restauration et aux bars à cocktails français. J’adore travailler avec les chefs et les barmen. Une AOC est une œuvre collective, j’ai envie d’apporter ma pierre à l’édifice. J’aime l’idée que l’on puisse avoir une approche différente même sur une catégorie très encadrée. Il n’y a pas volonté hégémonique. Je prends du plaisir à élaborer des cognacs qui me plaisent. Si je peux partager cette émotion avec les amateurs alors mon bonheur est comble » dixit celui qui aime à se définir comme vigneron inspiré et alchimiste en cavale.