L'étable Bazadaise

Je suis éleveur de bovins et plus spécifiquement de Bazadaises et de Wagyu. Deux races réputées pour la qualité de la viande qu’elles produisent. Éleveur par passion, j'exerce ce métier en complément de vie.

Les veaux naissent à Auros, près de Bazas puis, après leur sevrage vers 5/6 mois, ils pâturent en Mayenne sur des terres familiales. Là, pendant deux à trois ans, elles vont se nourrir exclusivement d’herbe fraîche. Une herbe jugée d’une qualité exceptionnelle, toujours verte et riche, contrairement aux terres girondines qui subissent de plein fouet les changements climatiques, asséchant la végétation.

Vers l’âge de deux ans et demi, trois ans, les vaches reviennent à Auros pour leur dernière étape de vie. Celle de l’engraissement.

Pour répondre à des valeurs, chacune des céréales données pendant l’engraissement sont sourcées auprès de petits agriculteurs. J'ai ainsi créé mes propres recettes pour essayer de donner, à mes vaches, la meilleure des alimentations possible.

La race bazadaise est réputée partout en France, pourtant, on trouve, trop souvent sur le marché, des Blondes d’Aquitaine élevées à Bazas qui portent le nom de Bœuf de Bazas, prêtant à confusion. La Bazadaise est bel et bien une race de vache à part entière, d’un joli pelage gris anthracite, c’est une vache de petite taille qui offre une viande exceptionnelle. Anciennement élevée pour le travail, elle est désormais élevée pour sa viande.

Quant à la Wagyu, elle n’est plus à présenter. Chez moi, vous trouverez de la Black Japonese, l’authentique race Wagyu qui donne le fameux boeuf de Kobé. Vache de petite taille, elle s’élève dans le temps et avec respect. Elle offre une viande persillée même si aucun organisme français n’est capable d’évaluer officiellement sur persillage. D’après la grille de lecture et la dégustation de quelques chefs, le persillage de sa dernière vache a été évaluée à 8/9.